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Faciliteur de gestion pour entrepreneures et entrepreneurs en micro-entreprise et en TPE & PME

Vive les ETM !

Les entreprises de taille moyenne (ETM) jouent un rôle moteur dans les économies européennes. Elles résistent mieux à la crise et restent globalement créatrices d'emplois en France, en Allemagne, en Italie et au Royaume Uni selon une étude GE Capital-Essec qui tente de percer leurs secrets. En France ces ETM, faiblement exportatrices, sont plus qu'ailleurs confrontées à des problèmes de ressources humaines et de financement.

 

Source Philippe Flamand pour LEntreprise.com

 

 

ETM kézako ?

 

Ces entreprises de taille moyenne se situent en termes d'effectif et de chiffre d'affaires entre les très officielles PME et ETI (entreprises de taille intermédiaire) selon une étude conduite par GE Capital (filiale financière du groupe General Electric) et l'Essec dans quatre pays européens : France, Allemagne, Italie et Royaume Uni.

 

Cette catégorie homogène d'entreprises définie au regard du tissu économique de chaque pays est exemplaire par son dynamisme et sa résilience en temps de crise.

 

Un mid market riche d'enseignements à l'heure ou les pouvoirs publics français tentent de renforcer la compétitivité industrielle de l'entreprise France.

 

" Nous voulions comprendre pourquoi certains réussissent mieux que d'autres, confie Patrice Coulon, Directeur Général Délégué de GE Capital France et en tirer des leçons afin d'aider les entreprises françaises à aller plus vite dans la recherche d'efficacité, à être plus forte pour contourner les obstacles. "

 

 

La taille des ETM varie dans chacun des quatre pays européens étudiés.

 

En France les quelque 36 000 ETM recensées par l'étude réalisent entre 10 et 500 millions d'euros de chiffre d'affaires annuel. Portrait type : une PME industrielle de 180 personnes réalisant 46 millions d'euros de facturation.

 

En Allemagne et au Royaume Uni la taille des ETM est significativement plus importante (entre 20 millions et 1 milliard d'euros de CA) et elle est plus faible en Italie (entre 5 et 250 millions d'euros de CA).

 

Mais partout ces entreprises ont en commun d'être en forte croissance, créatrices d'emplois y compris en période de crise et fortement internationalisées.

 

Parmi elles une minorité se dégage qui surperforment ces critères. " Un top ten dont la réussite s'explique par une internationalisation accrue explique Nicolas Glady, professeur de marketing à l'Essec, coauteur de l'étude. Mais aussi par la qualité de ses équipes dirigeantes, sa nature capitalistique qui privilégie l'actionnariat familial, sa capacité à investir, sa maîtrise des process de gestion, sa forte orientation client et enfin son aptitude à innover. "

 

 

Les Françaises à la traîne

 

Autant de bonnes pratiques qui dessinent en creux les insuffisances des entreprises moyennes hexagonales. Car si dans chacun des pays étudiés les ETM rencontrent des difficultés à se développer (problèmes de financement en Italie, problèmes de recrutement au Royaume Uni et de fidélisation des compétences en Allemagne) en France " la situation est complexe " reconnaît Nicolas Glady. Une façon élégante de dire que les ETM tricolores cumulent les handicaps notamment lorsqu'on les compare à leurs homologues germaniques comme c'est la mode actuellement.

 

Toujours trop peu orientées clients - des entreprises d'ingénieurs plus que de commerciaux - ces ETM demeurent cependant moins innovantes que leurs homologues d'outre-Rhin au regard du nombre de dépôts de brevets. Beaucoup moins internationales que leurs voisines (italiennes et britanniques inclues), tant du côté fournisseurs que carnet de commandes, les ETM françaises souffrent en outre d'une difficulté à attirer, conserver et faire grandir les talents.

Elles se révèlent moins influentes dans le jeu économique, social et politique par leur capacité à dialoguer avec les autorités, pour anticiper et infléchir les nouvelles réglementations. Ce que les allemandes favorisées par une organisation territoriale du pays en länder puissants réalisent, elles, à merveille.

 

Enfin les ETM françaises connaissent aussi des difficultés de financement, qui risquent pour elles, comme pour l'ensemble des PME, de s'aggraver l'année prochaine estime Patrice Coulon. " Les conditions bancaires vont se durcir avec la publication des bilans 2012 et les entreprises vont avoir de plus en plus de mal à financer leur cycle d'exploitation " souligne le Directeur Général Délégué de GE Capital France qui s'inquiète de savoir ce que sera le comportement des assureurs crédits, dont les notations sévères avaient largement concouru aux difficultés de trésorerie des PME à partir de la fin 2008. En point de mire le secteur automobile et sa myriade de sous-traitants.

 

 

Cap sur l'international

 

Pour s'en sortir les ETM doivent plus que jamais opter pour des solutions de financement alternatifs du type affacturage et s'orienter rapidement vers l'international. Deux orientations stratégiques qui vont dans le sens des préconisations gouvernementales (au travers notamment du Pacte de compétitivité) mais qui s'inscrivent aussi, cela tombe bien, dans le cadre du nouveau dispositif " capital en action " que GE Capital doit dévoiler ce jeudi. Une offre commerciale déjà déployée aux Etats-Unis depuis 18 mois et en Allemagne et au Royaume Uni cet été et qui vise à aider les entreprises clientes à exporter en les mettant en contact avec des experts industriels du groupe. " L'activité du groupe General Electric est à 70 % industrielle avec dix-sept secteurs d'expertise dans lesquels nous pouvons conseiller nos clients qui cherchent à exporter ou à s'implanter sur des marchés étrangers insiste Patrice Coulon. C'est notre force. Nous allons rapidement mettre à disposition de nos clients un portail internet qui leur permettra d'entrer directement en contact avec des experts du groupe. " Une façon pour le géant américain de reconnaître que la bataille française de reconquête de la compétitivité à l'international est plus que jamais un marché porteur.

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